Laïka, chienne de l'espace

par France Yorel

Photo: crédit Library of congress


On choisit une femelle car elle ne lèvera pas la patte pour uriner.


On la nomme Laïka (aboyer en Russe).


Commence alors l'entraînement.


On la maintient dans une centrifugeuse pour l’habituer au bruit du décollage, on lui donne de la gelée pour la nourrir et on la laisse enfermée dans une minuscule cage pour qu’elle accepte le confinement.

 

Le 3 novembre 1957, la capsule décolle sous les yeux du monde entier.

 

Pendant des jours , la radio d’état fait savoir que la petite chienne se porte bien.

On raconte également que Laïka meurt en douceur grâce au poison incorporé dans sa nourriture.

 

Mais, ça, c’est la version officielle.


Fin des années 50.


C’est la course à l’espace entre les Américains et les Soviétiques.


Le vaisseau Spoutnik 2 est prêt à partir à l’occasion du quarantième anniversaire de la révolution bolchévique.


Problème : la capsule ne pourra pas revenir alors pas question d’envoyer un humain.

 

Une petite chienne de trois ans et 7 kilos est récupérée dans la rue.

La vérité est que la capsule ne protégeait pas Laïka des rayons solaires et la pauvre bête est morte de chaleur dans d’atroces souffrances. Ce n’est qu’à la chute de l’URSS qu’on découvrira l’horrible vérité.

 

C’est malgré tout grâce à cette chienne martyr que le cosmonaute Youri Gagarine a pu aller dans l’espace en 1961.

Photo libre de droits - source: INA