Elle a Hella
Interview de Harasymowicz Elisabeth par France Yorel
Photos E Harasymowicz
Il y a quelques années, Elisabeth et son compagnon se sont lancés dans l’élevage familial d’airedales.
Après avoir contacté la centrale canine pour les démarches, le couple achète sa première femelle Nathy puis un mâle quelque temps après, Sam.
Ils se penchent sur les règles administratives, créent un nom de domaine puis enregistrent les premiers chiots.
L’aventure commence et, peu à peu, le petit élevage s’agrandit. Sept airedales traverseront leur vie:
Sam- Nathy- Bally- Darko-Fochka-Hella- Junior
Pour les novices, tous les airedales se ressemblent mais Elisabeth, elle, sait parfaitement les reconnaître.
Pour les chiots, on met une petite ficelle de couleur différente à chacun. Sinon pour les grands, on les reconnait bien car chacun a sa particularité, ses nuances, sa tête, sa taille...
Après toutes ces années, Elisabeth est une spécialiste de l’airedale.
L’Airedale terrier est un chien avec un caractère bien trempé, il faudra un maître assez ferme. C’est un chien qui aime les enfants, et comme il est joueur, il a besoin de beaucoup se dépenser. Il a une prestance comme s’il était conscient de sa beauté.
Il est aussi protecteur avec ses maîtres, c’est un bon chien de garde.
Câlin, c’est un nounours sur pattes. Il sera aux anges à la campagne mais saura s’adapter en ville aussi . Son seul défaut : bien souvent, il n’aime pas les chats, à part si on l’y habitue depuis tout petit et que le chat était à la maison bien avant lui. Mais ce n’est pas une fatalité.
J'adore ces chiens,
ce sont de gros NOUNOURS
sur pattes.
L’airedale a la chasse dans le sang, mais pour Elisabeth, ce n’est pas la chasse qui le rend plus obéissant. Sa première chienne était issue d’un élevage de chasseurs, elle était habituée au bruit, à la ville, à la forêt. C’est ce qu’il faut faire connaître à tout chiot pour en faire un chien équilibré. Tous les airedales ne chassent pas, c’est juste l’éducation de leurs maîtres qui fait du chien ce qu’il est.
Justement, une des chiennes d’Elisabeth ne chasse pas, contrairement aux cinq autres qui accompagnent leur maître. Elle s’appelle Hella et est issue d’un « sauvetage » d’un élevage voisin. Le couple a eu pitié car elle était enfermée dans un exigu enclos et n’en sortait jamais. Elle avait huit mois quand ils l'ont adoptée.
Elle était complètement traumatisée, avait peur de tout et du moindre bruit. Pendant une semaine, elle ne voulait même pas rentrer à la maison. C’est avec beaucoup de patience que j’ai réussi à la faire rentrer. Et pour les coups de fusils, pareil, elle avait très peur. Du coup, c’est ma mémère à moi, et depuis deux ans, elle a beaucoup évolué.
L’élevage d’où elle vient a été contrôlé et a dû revoir le nombre de races et a eu des soucis côté sanitaire. Je me dis que j’ai fait une bonne action pour elle.
Vivant en Côte d’Or, les chiens sont heureux ensemble. Ils profitent du grand jardin, de longues promenades en forêt avec leurs maîtres et ce qu’Elisabeth préfère, c’est l’heure des repas et les voir dormir paisiblement chacun à leur place respective.
Aujourd’hui, Elisabeth est séparée de son compagnon mais elle a gardé Hella.
Hella m’apporte du bonheur , c est une chienne très intelligente, câline. C’est mon bébé, même si elle a huit ans déjà. J ai aussi une york de plus de quatorze ans et une welsh terrier de seize mois. La cohabitation se passe très bien . La petite welsh, Praline, joue beaucoup avec elle. La york Baika est déjà plus âgée et comme beaucoup de york, elle n’ est pas très commode envers ses camarades.
L’élevage, Elisabeth adore. Elle a envie de s’y remettre. Elle devrait acquérir d’ici un an une femelle inscrite au LOF et faire le nécessaire pour recréer un nom de domaine. Son idée n’est pas de faire un élevage intensif mais d'avoir une portée tous les deux ans.
La personne qui prend comme compagnon un airedale ne le regrette jamais et en général ne change plus de race.
© CELSIUS Prod, SABAM2021