Mon chien épileptique

 Interview de Guylène Thiébaud
Photos G. Thiébaud
Entretien: France Yorel

Patxi, cet adorable golden retriever, allait avoir trois ans quand il a été victime de sa première crise d'épilepsie.


Guylène nous livre avec expérience ses conseils et angoisses dans un entretien exclusif.

 

Patxi, chien épileptique

La crise qu'il a subie devant moi a duré 12 minutes, ce dont le vétérinaire a douté au départ, cela est effectivement très long et il est rare de sauver un chien avec une si longue crise.


Pris en charge immédiatement, Patxi a recommencé à faire une crise.  Le vétérinaire était très inquiet. Il est resté sous surveillance toute la nuit.


Lorsque je suis allée le chercher le lendemain , le vétérinaire m’a posé de nombreuses questions pour comprendre le déclenchement. (éventuellement ingestion d’un produit toxique).


Lui et son équipe ont eu très peur de ne pas pouvoir le sauver. Les clusters épileptiques (crises successives qui ne s’arrêtent plus) arrivent surtout au départ de la maladie.


Ensuite sous traitement, le but est de les rendre les plus rares possibles. Ils mettent en danger rapidement la vie de l’animal, sans intervention d’un vétérinaire il n’est pas possible de sauver le chien.


Comment avez-vous géré sa maladie les premiers mois ?

 

Les premiers mois ont été épuisants. Malgré le traitement, Patxi a continué à faire une crise violente tous les mois. Aussi ai-je décidé de faire des examens avec un neurologue.

Les effets secondaires du premier traitement étaient surtout une faim inassouvie.

Je dormais très peu, tous les bruits me faisaient penser à une nouvelle crise, qui arrivait toujours de manière inattendue, mais toujours au moment du repas.

J’ai dû passer mon travail en 100% distanciel pour soutenir au mieux Paxti et ne jamais le laisser seul. J’ai dépensé des sommes colossales et fait de nombreux allers-retours dans différentes villes pour la meilleure prise en charge possible.

 

 

Pourquoi ne pas vous être contentée des traitements classiques ?

 

Je me suis beaucoup documentée, puis formée, pour éviter de surmédicamenter Patxi. Les effets secondaires du phénobarbital notamment sont très nombreux et fragilisent le chien. Il est d’ailleurs fréquent que les chiens épileptiques décèdent d’une hépatite, d’une pancréatite, d’une insuffisance rénale, en raison des molécules antiépileptiques prescrites.

 

J’ai changé de neurologue et plusieurs fois de vétérinaire.

J’ai choisi de faire suivre Patxi par des vétérinaires holistiques (acupuncture, ostéopathie, magnétisme), et par des naturopathes (ce que je suis également aujourd’hui). Les apports en phytothérapie, gemmothérapie et mycothérapie l’aident beaucoup.

Il est aussi suivi en communication animale, soins énergétiques, et biorésonance.

Patxi a été stable 18 mois, sans une seule crise, à la grande surprise des vétérinaires.

 

Comment se porte Paxti aujourd’hui ?

 

Patxi est redevenu fragile à partir de juin 2024 et a refait une crise, puis plusieurs ensuite. Le déclenchement est lié à la prise de vermifuge.

Il a également une bactérie qui lui provoque des douleurs abdominales. L’épilepsie est une conséquence, il est important de comprendre ce qui peut provoquer des douleurs ou les autres pathologies pour agir sur ces causes et réduire les crises.

La période depuis janvier 2025 est donc compliquée, puisque nous avons dû mettre en place un traitement antibiotique et des vermifuges plus réguliers pour baisser la charge parasitaire et bactérienne.

LES CONSEILS DE Guylène Thiébaud

si vous vivez avec

un chien épileptique

Il ne faut jamais baisser les bras et se battre avec, et pour, leur chien.


Même si cela est épuisant, même si les budgets que l’on doit y consacrer sont énormes, notre loulou a tellement besoin de nous qu’il faut essayer de l’aider au maximum.

Il est aussi important de se remettre en question mais de ne pas culpabiliser, d’accepter cette maladie.


Il faut du courage, de l’organisation, il faut aussi oser lier allopathie et médecines complémentaires.


Il est aussi capital d’observer son chien, de parler de son comportement au vétérinaire, cela peut aider à comprendre les mécanismes de déclenchement. J’ajouterai qu’il faut suivre son intuition et se faire confiance. Prendre des décisions face à des avis toujours contradictoires est difficile.


Notre loulou épileptique étant très fragile et souvent très sensible, je recommande vraiment une alimentation et des soins adaptés, en évitant le plus possible les produits chimiques.

Il est important de ne pas s’isoler, vivre des crises est très fatigant; je recommande d’en parler et de se confier à des personnes qui connaissent la maladie pour se faire aider.


Grâce à Patxi, j’apprends tous les jours, notamment à lâcher prise et à vivre intensément au présent.


Nos chiens épileptiques sont des leçons de vie et nous guident vers un chemin que nous n’aurions pas pris sans eux.