Par France Yorel
Photo F Ruelle
Frane a adopté une Jack Russel, Loulou.
Elle vit en appartement mais profite chaque jour d’une grande balade sans laisse, nécessaire à son équilibre.
J’ai choisi un Jack Russel à cause de sa taille passe-partout, mais surtout parce que je voulais partager mes promenades sur la plage avec un petit chien infatigable.
Mon choix s’est porté sur une chienne, car je pensais –sans doute à tort- qu’elle serait plus facile à éduquer.
Seulement, voilà, une chienne a des chaleurs qui durent trois semaines, et se produisent deux fois par an.
Il faut stériliser!
On nous rabâche les oreilles avec cette opération quand on a une femelle.
Il y a trop de chiens abandonnés, la petite risque un cancer et patati et patata...
On nous dit aussi que c'est banal, qu'il y en a des centaines par jour qui passent sur le billard.
N'empêche que... lorsque c'est la vôtre, c'est beaucoup moins banal.
Avec mon compagnon, on a décidé de le faire après avoir vécu ses premières chaleurs à onze mois.
Trois semaines entières sans faire de balades, cela n’a pas été facile, surtout pour une Jack Russel qui n’a pas de jardin pour se défouler.
Elle perdait pas mal de sang, on lui enlevait sa culotte quand elle était seule, de peur qu’elle n’avale la protection.
On a attendu deux mois, comme c’était préconisé, et on a pris rendez-vous.
C’était la première fois qu’on consultait cette vétérinaire. Je l’ai prévenue au téléphone : Loulou est terrorisée par les étrangers qui veulent la toucher, et on le vit très mal, nous aussi.
On a fait la tournée des vétérinaires de la région, et tous l’ont brutalisée en nous donnant des leçons de morale sur son éducation.
Plus on la violente, plus elle panique, c’est vraiment un cercle vicieux !
Des amis nous ont conseillé cette praticienne, pour une fois, on y croit.
Elle nous demande de venir la lui présenter, juste pour faire connaissance.
Au cabinet, elle la laisse aller en liberté pour qu’elle prenne ses repères et elle lui donne des friandises.
Puis arrive le jour de l'opération.
Loulou communique avec nous par transmission de pensée. Devant le cabinet de la vétérinaire, elle dit qu’elle ne veut pas entrer. On la force un peu.
A l’intérieur, un autre chien attend pour ses vaccins.
Elle n’est pas terrorisée grâce à l’expérience positive de la dernière fois.
Enfin, arrive son tour.
Je la porte sur la table et lui cache la tête pendant que la vétérinaire lui injecte un calmant.
Ensuite, elle regagne la salle d’attente avec nous en attendant que le calmant fasse effet.
Elle s’endort très vite sur les genoux de mon compagnon, puis la doctoresse vient la chercher.
La prise en charge de Loulou est du tonnerre, les maîtres inquiets que nous sommes ne pouvaient espérer mieux.
Nous repartons avec une appréhension mais confiants. »
Un peu plus tard…
« Tout s’est bien passé. Loulou s’est réveillée en douceur. La vétérinaire lui a retiré le pansement de la patte où un cathéter avait été posé. La doctoresse lui a encore donné quelques friandises pour qu’elle associe son cabinet à une situation agréable. Nous l’avons vite emmenée faire ses besoins et nous sommes rentrés à la maison.
Elle sera fatiguée pendant quelques jours et elle doit rester tranquille. Pas de collerette ou autre engin désagréable ! Juste un petit pansement sur le ventre. Les fils se résorberont tout seuls, il faudra juste revenir voir la vétérinaire dans une semaine pour qu’elle observe la cicatrice. »
© CELSIUS Prod, SABAM2019
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